Installer une piscine naturelle dans son jardin

piscine naturelle jardin
Temps de lecture : 5 minutes

Installer une piscine naturelle dans son jardin revient à opter pour un bassin respectueux de l’environnement, sans produits chimiques, qui apporte une touche végétale agréable tout en favorisant une certaine diversité biologique. Découvrez les éléments essentiels à prendre en compte pour concrétiser ce type de projet, de la planification à l’entretien, tout en abordant les aspects techniques, réglementaires et les récits de propriétaires.

Pourquoi choisir une piscine naturelle ?

La piscine naturelle attire aujourd’hui de plus en plus celles et ceux qui souhaitent éviter les produits de traitement classiques. Contrairement aux bassins classiques, elle fonctionne sans chlore, en combinant un système de filtration biologique basé sur des plantes aquatiques et des micro-organismes.

Un de ses avantages est son intégration dans le jardin : elle s’insère de manière douce au cœur du paysage, avec des formes libres et l’utilisation de matériaux tels que la pierre ou le bois. La zone de lagunage, remplie de végétation choisie selon le climat local, peut attirer des insectes, oiseaux, ou autres espèces animales, contribuant à un cadre naturel vivant. Chaque piscine de ce type peut être différente, adaptée aux caractéristiques du terrain et aux préférences esthétiques de ses utilisateurs.

L’expérience de baignade dans une eau de baignade naturelle, sans agents synthétiques, est généralement appréciée pour sa douceur. L’ajout de détails comme des plages en bois, des passerelles, ou des berges végétalisées permet de personnaliser l’espace selon les envies. Au fil du temps, la piscine peut devenir un élément agréable à vivre dans un jardin pensé en cohérence avec l’environnement.

Les étapes clés de l’installation

Planification et conception

Avant de commencer les travaux, une préparation approfondie est préférable. Il arrive souvent que l’emplacement soit choisi en tenant compte de la luminosité naturelle, de la végétation en place ou de la configuration du terrain. L’objectif est de concevoir un espace adapté à ses besoins, que le jardin soit petit ou vaste. Des matériaux sont utilisés en tenant compte de leur impact écologique, comme la bâche EPDM pour l’étanchéité ou le gravier filtrant pour la zone de purification.

Il est possible de trouver plusieurs sources d’inspiration pour concevoir sa propre piscine naturelle :

Le plan du projet comprend généralement la zone de régénération où les plantes filtrantes s’épanouissent, et la zone dédiée à la baignade. Ces zones sont souvent séparées par des éléments naturels comme des petites bordures végétalisées ou des murs en pierre. Ajouter une passerelle ou un ponton peut rendre l’accès plus fluide tout en soulignant le caractère paysager de l’ensemble.

Éléments essentiels d’une piscine naturelle

Le principe repose sur l’équilibre naturel entre plantes aquatiques et micro-organismes. Les racines d’espèces comme les joncs ou les iris prélèvent les nutriments présents dans l’eau, aidant à limiter les algues. Les bactéries présentes dans les substrats décomposent les matières organiques, ce qui favorise la clarté de l’eau.

La zone de lagunage, garnie de gravier ou d’autres matériaux poreux, agit comme une zone de traitement naturel. L’eau y circule en continu grâce à une pompe à eau installée avec un système de circulation proportionné à la taille du bassin. Un skimmer vient parfois compléter le dispositif pour retirer les feuilles ou autres débris à la surface. Ce type de fonctionnement donne naissance à un milieu aquatique stable dans lequel cohabitent différentes espèces, tout en maintenant une eau plutôt claire.

Construction et matériaux

Créer un bassin de ce type implique quelques étapes précises :

  • Effectuer le terrassement selon la configuration du terrain, en assurant une bonne pente pour la circulation de l’eau.
  • Installer une membrane étanche — souvent une bâche EPDM — protégée par un géotextile.
  • Délimiter les deux zones principales (baignade et lagunage) à l’aide de pierres ou sacs de graviers.
  • Ajouter le gravier filtrant puis introduire les plantes aquatiques, choisies selon leur capacité à filtrer et leur adaptation aux saisons locales.
  • Mettre en place le système de circulation comprenant la pompe, les filtres et les canalisations.

Le premier remplissage est souvent fait avec de l’eau de pluie ou de l’eau de forage, ce qui limite l’empreinte écologique du projet. Une période d’attente de quelques mois peut être nécessaire pour que le système atteigne un équilibre satisfaisant en savoir plus sur la construction d’un bassin naturel[3].

Coûts et entretien

Les coûts varient en fonction de la surface, des choix d’aménagement, et des matériaux utilisés. Ci-dessous un aperçu des principales dépenses à prévoir :

ÉlémentFourchette de prix (TTC)
Terrassement2 000 € – 5 000 €
Bassin & étanchéité (bâche EPDM, géotextile)3 000 € – 8 000 €
Filtration biologique et lagunage2 000 € – 5 000 €
Plantes aquatiques500 € – 2 000 €
Pompe, skimmer, accessoires1 000 € – 2 500 €
Aménagement paysager1 000 € – 5 000 €

L’entretien de la piscine naturelle est généralement modéré. Il est composé d’actions comme le retrait des feuilles mortes, le suivi de la croissance des plantes, le nettoyage des pompes et un contrôle de la circulation de l’eau. Il peut être utile de procéder à un nettoyage global au printemps. Comme l’eau ne doit pas être changée souvent, cela diminue les dépenses à long terme.

Règles et réglementations

La création d’un bassin de ce type nécessite le respect de démarches administratives. Selon sa taille et son lieu d’implantation, une déclaration préalable ou un permis de construire pourra être obligatoire. Une visite en mairie ou une consultation des documents d’urbanisme permet de s’assurer du cadre à suivre, notamment pour la protection de l’environnement ou la gestion des eaux.

Des conditions techniques peuvent être imposées selon les départements, comme l’usage de matériaux certifiés ou la mise en place de protections autour du bassin. En zone classée ou protégée, des restrictions peuvent s’ajouter pour conserver les milieux naturels existants. Tenir compte de ces éléments réduit les risques de modifications ultérieures ou de litiges administratifs.

« Nous avons construit notre piscine naturelle il y a trois ans dans notre maison de campagne en Dordogne. Le changement visuel du jardin a été progressif mais très positif : des plantes ont rapidement prospéré dans la zone de lagunage, et nous avons vu arriver des insectes et oiseaux dès le premier été. L’eau se conserve bien, sans produits chimiques, et la baignade y est agréable. C’est aussi satisfaisant de constater que l’entretien demande moins de temps que pour notre ancienne piscine traditionnelle. L’aspect écologique est un plus, tout comme le fait de créer un espace vivant. Il faut bien sûr être patient en début de cycle, mais l’ensemble devient de plus en plus stable avec le temps. »

Faut-il une autorisation pour construire une piscine naturelle ?

Oui, selon les dimensions et l’endroit, des démarches en mairie peuvent être nécessaires avant les travaux.

L’entretien d’une piscine naturelle est-il complexe ?

Il repose surtout sur des gestes réguliers : taille des plantes, vérification de la pompe, et nettoyage des débris.

La piscine naturelle favorise-t-elle la biodiversité ?

Elle attire différentes espèces, contribuant à créer un lieu de vie pour la faune.

La mise en place d’un bassin naturel transforme progressivement le jardin en un espace végétalisé agréable à vivre. Avec un projet réfléchi, une eau naturellement filtrée et des matériaux bien choisis, cette solution reste une option intéressante pour celles et ceux qui souhaitent un type de baignade plus intégré dans son environnement.

Sources de l’article

  • https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F31404
  • https://www.economie.gouv.fr/dgccrf/les-fiches-pratiques/piscines-respectez-les-exigences-de-securite
parquet dans une cahmbre
Previous post Quel parquet choisir pour une chambre à coucher ?